La fuite des cerveaux en France est une bien triste réalité. Le récent sondage réalisé par le site qapa.fr révèle que les jeunes diplômés sont toujours plus nombreux à envisager d’aller voir si l’herbe est plus verte ailleurs, après leur cursus supérieur. Les titulaires d’un master sont de plus en plus concernés par cette inquiétante tendance.
Vers un manque de « cerveaux » sur le marché local ?
C’est dans la journée du 1er février que la plateforme de recherche d’emploi qapa.fr a publié les résultats de son enquête sur la fuite des cerveaux en France. Et il en ressort des tendances quelque peu inquiétantes. D’abord, l’augmentation du nombre des jeunes diplômés désireux d’effectuer une partie de leur carrière à l’étranger. En effet, s’ils étaient 60% en 2014 à vouloir traverser les frontières hexagonales pour travailler ailleurs, ils représentent 65% en 2015.
Cependant, l’information la plus inquiétante concerne le type de diplômes les plus enclins à s’expatrier : les titulaires d’un bac+5. En effet, un quart des étudiants sondés souhaitant monnayer leurs compétences à l’étranger sont titulaires d’un master. Là également la tendance est en progression, puisqu’ils n’étaient que 20% en 2014 à envisager un départ vers l’extérieur. «Une tendance très perturbante qui porte à croire que les cerveaux de France risquent d’être de moins en moins nombreux sur le marché du travail français», a analysé Stéphanie Delestre, cofondatrice du site Qapa.fr.
Le top 10 des destinations de prédilection des diplômés français
Les candidats les plus motivés par un départ à l’étranger sont essentiellement les Franciliens, selon le sondage. En effet, environ un quart des sondés (26%) envisageant une carrière hors des frontières françaises sont originaires de l’Île-de-France, contre 23% en 2014.
Par ailleurs, le top de leurs destinations de prédilection est le suivant : Canada, États-Unis, Suisse, Australie, Suède, Royaume-Uni, Allemagne, Belgique, Espagne et Luxembourg.
Enfin, les hommes sont plus nombreux à vouloir s’expatrier que les femmes, avec un pourcentage de 58% (57% en 2014) contre 42% (43% en 2014).