Considéré par beaucoup comme la « voie royale », le bac scientifique ouvre de multiples possibilités à ses détenteurs et offre un vaste choix de formations et de spécialités allant des sciences au commerce en passant par le droit, parmi d’autres… Décryptage du panorama général des études après le bac S.
Les cycles courts, la clé d’une employabilité rapide
Pour les bacheliers qui souhaitent entrer rapidement dans la vie professionnelle, les cycles courts tels que les BTS ou les DUT sont fortement recommandés, bien qu’ils aient été, dans un premier temps, destinés aux bacheliers technologiques. Cependant, ils ouvrent la voie vers le monde de l’entreprise et proposent de nombreuses formations en alternance, ce qui fait que des étudiants S sont quand même présents dans les BTS menant à une profession précise, ainsi que dans plusieurs spécialités de DUT, dont notamment l’informatique, la chimie ou encore le génie civil-construction durable, car il s’agit de cursus très professionnalisants, mais permettant également la poursuite d’études.
L’université : la voie royale après un bac S
Si un vaste choix de programmes est ouvert aux étudiants issus du bac S, plus de 60% d’entre eux ont choisi l’université, qui reste ainsi la première destination des étudiants après l’obtention du baccalauréat scientifique. La plupart fait le choix d’une licence généraliste, pour se spécialiser ensuite en master.
Une grande partie d’entre eux se dirige vers les filières scientifiques et technologiques (mentions mathématiques, applications des mathématiques ou informatique, notamment), bien que certains optent aussi pour l’économie ou la gestion. Sinon, ils sont nombreux à choisir les domaines des sciences de la vie et de la santé (en spécialité chimie, biologie humaine, biochimie ou physique biomédicale) ou les STAPS (soit les Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives). Pourtant, étonnamment, le domaine le plus plébiscité par les étudiants du bac S, est la PACES, la Première Année Commune aux Études de Santé, qui s’achève par quatre concours différents, à savoir : le concours de médecine, de pharmacie, d’odontologie ou de maïeutique). Outre les licences scientifiques et dans la médecine, on retrouve enfin les S dans toutes les filières de l’université.
Pour les motivés : les classes préparatoires
Après l’université, c’est en classe préparatoire aux grandes écoles que les bacheliers S poursuivent leurs études. Option traditionnelle et intéressante pour l’avenir, les classes préparatoires aux grandes écoles, sont connues par leur niveau soutenu et exigeant. Cependant, les étudiants les plus motivés ou les bons élèves ne sachant pas encore vers où se diriger, soit les 20% des étudiants S, optent pour la prépa, conscients qu’elle reste la voie royale pour entrer dans les grandes écoles. La majorité des bacheliers S qui optent pour une classe préparatoire s’orientent vers des prépas scientifiques pour préparer les concours des grandes écoles d’ingénieurs, mais certains tentent leur chance dans les prépas économiques ou commerciales, qui débouchent sur les concours des écoles les plus prestigieuses comme HEC ou l’ESCP Europe et qu’ils choisissent avec le but de s’ouvrir les portes des grandes écoles de commerce.
Pour éviter la prépa, plan B : une myriade de possibilités dans les écoles post-bac
Parmi les étudiants qui ne font pas le choix de l’université, beaucoup décident de s’orienter vers des écoles post-bac qui leur permettent d’acquérir des connaissances sur un secteur spécifique rapidement, tout en évitant de se lancer dans le rythme soutenu de la classe préparatoire. Ainsi, les 90 écoles d’ingénieurs existantes en France recrutent directement après le bac sur dossier pour une formation en cinq ans, qui assure une employabilité rapide et une rémunération réussie au terme de la formation.
Cependant, il faut faire attention avant de se lancer et être conscient que les deux premières années de formation en école d’ingénieur ont un programme similaire à celui des prépas. Notamment les écoles les plus cotées, comme les Instituts nationaux des sciences appliquées (INSA) ou les écoles nationales d’ingénieurs (ENI), qui admettent au minimum des mentions bien. Après deux années de cours théoriques, les études se poursuivent en école d’ingénieurs, sans passer de concours. Cependant, certaines de ces écoles proposent également des classes préparatoires intégrées communes à plusieurs écoles d’ingénieurs, comme les cycles préparatoires des INP (Instituts Nationaux Polytechniques) ou des écoles de chimie de la Fédération Gay-Lussac.